mardi 3 février 2015

"Une merveilleuse histoire du temps" de James Marsh



Ce film retrace l’histoire de Stephen Hawking, un étudiant en cosmologie qui apprend d’une façon très brutale, alors âgé d’une vingtaine d’années, qu’il est atteint d’une maladie dégénérative des moto-neuronnes (connue aujourd’hui sous le nom de « maladie de Charcot »).

Comment ce jeune homme, dont l’esprit de génie se retrouve prisonnier d’un corps qui perd peu à peu ses fonctions motrices, peut à vivre et s’épanouir ?

Grâce à l’amour de sa femme et au soutien de ses proches, Stephen vit et continue à sourire, rire et surtout poursuivre son rêve: découvrir une équation qui donnerait un sens à la vie.

Ce biopic, à l’image de Stephen Hawking, n’émeut pas par le désespoir de la maladie mais au contraire grâce à la force de cet homme, expert du temps, et dont la philosophie peut être appliquée par tous: après tout, l’homme est bien peu de chose et son passage sur Terre est bref; pas le temps donc de s’apitoyer, mieux vaut vivre, aimer, et donner le meilleur de soi afin que la trace de ce passage continue à briller, à l’image d’une étoile, même après la mort.

L’histoire de cet homme ne laissera personne indifférent. Le film est tourné de façon à ce que , bien que la maladie et son évolution se placent comme fil conducteur, Stephen Hawking lui, ne se voit jamais réduit à elle (on voit les chutes du jeune homme, les béquilles puis le fauteuil, mais aucune scène choquante qui donnerait envie de détourner les yeux). Stephen Hawking vit avec la maladie, mais n’est pas défini par elle: il est avant tout un grand scientifique. Il est avant tout vivant.

Ce film invite à repenser la place du corps et de l’esprit, et pose également la question de la place que l’on donne à la maladie et au regard de l’autre, qui reflète au final bien souvent le regard que l’on porte sur soi-même.


[Article écrit par Lau Vaillant]


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